13/06/22

Pour saisir les enjeux qui courraient à l’United Productions of America (UPA), il faut remonter à la création de ce studio, en 1943. À l’époque, de nombreuses règles cadrent toute production animée : l’académisme de Disney règne d’une main de fer sur l’industrie du cinéma d’animation, le monopole empêchant de s’écarter un tant soit peu du style prédéfini. Des personnages aux proportions humaines, des décors et des mouvements réalistes : voilà qui laisse peu de place à la libre expression.

 

Un mouvement syndical et artistique

Tout part d’une grève au sein des studios Disney : plusieurs auteurs mécontents des normes en place quittent l’entreprise pour fonder l’Industrial Film and Poster Service, qui deviendra par la suite l’UPA. Le but ? Apporter un vent nouveau sur le métier, s’affranchir des barrières bien réductrices en place. Et c’est avec des personnages disproportionnés, des décors fantaisistes et épurés aux couleurs éclatantes qu’ils vont réussir leur pari : les productions UPA révolutionnent le domaine, prouvant que les règles ne sont faites que pour être enfreintes. 

Film animation UPA, agence de communication à limoges

Source image © animation obsessive

 

Quelques exemples parlants

Gerald McBoing-Boing, un des premiers cartoons de l’UPA à rencontrer le succès, illustre assez bien le désir de renouveau : les chara-designs éludent les règles de proportion pour se limiter à un tracé épuré, constitué de formes géométriques représentant le tempérament des personnages. À l’époque, c’est une vraie révolution qui inspirera des générations entières d’artistes. 

Gérald, film animation, agence de communication

Source image © Whats new on netflix / Intanibase / Flickr