Tiphaine me reçoit dans ses ateliers, tout près de Saint-Yrieix-La-Perche. Une jeune femme passionnée et très active qui ne compte pas ses efforts pour faire tourner l’entreprise familiale, auprès de son père. On sent très vite la grande complicité qui relie ces deux amoureux de la nature et du travail bien fait. Cette entreprise familiale ne lésine pas sur les efforts pour cultiver ses terres sans engrais ni pesticides.
Huiles, farines, pâtes… Tous les produits Lou Gabissou sont issus de leur propres cultures. Ils produisent sur place, dans leurs ateliers, aux abords de leurs champs. Ça sent bon les céréales et le bois, les techniques sont traditionnelles pour respecter la matière première, comme cette meule de pierre qui tourne et broie le grain…
Il apparaît très vite le besoin de témoigner de ce qu’il se passe ici, sans fard ni maquillage, puisqu’ici tout est authentique. Nous pensons rapidement à créer une identité qui raconte cette aventure familiale, cet engagement courageux, ces procédés de fabrication respectueux de la matière première.
Pour découvrir la ferme et les produits Lou Gabissou, c’est par ici !
Merci à Tiphaine et Régis pour leur grande bienveillance et leur confiance.
L’objet de notre mission fut de rafraîchir le logotype en place depuis déjà de nombreuses années. Le coquelicot était l’élément central et se devait donc de garder cette place pour ne pas perdre les fondations identitaires de Lou Gabissou. La jolie fleur a donc fait l’objet d’un petit relooking pour lui permettre de mieux traverser le temps.
La stylisation a permis d’effectuer ce rajeunissement de l’image de marque, tout en conservant le duo de couleurs moutarde et rouge profond. Les polices de caractère ont également fait l’objet d’une transformation pour permettre le nouveau positionnement. Le binôme typographique entre caractères sans sérif et manuscrits a permis cette bascule vers un logotype contemporain, sans perdre son caractère authentique, si précieux aux producteurs amoureux de la terre.
Il nous semble toujours intéressant de partager aussi les pistes qui n’ont pas été retenues. Cela permet de retracer la phase recherches qui souvent explore des univers alternatifs pour en tester la pertinence. Il est important de ne pas sous-estimer une idée, quelle qu’elle soit, aller au bout de cette projections mentale pour mieux revenir parfois, mais sans regret, vers la piste favorite.
Et si on changeait l’angle de vue du coquelicot ? Cette piste, plus affranchie de l’identité mère, propose une composition en lévitation où les formes, stylisées, dansent tout en harmonie.
Cette piste, plus proche du réel propose encore un autre angle de vue. Plus traditionnel, ce logo explore avec plus de réalisme le floral et l’épi de blé. 
Le travail sur le packaging relève d’une toute autres manière de penser la communication. Accompagnés par le fabricant Baginco (Belgique) dès le début du travail, il a fallu anticiper les contraintes techniques inhérentes au packaging et au choix du kraft.
Le choix du papier est décisif pour le créatif tant il peut influencer la couleur. Le kraft fait parti de ces papiers prisés pour leur côté authentique et naturel mais à l’instar des papiers blancs qui font éclater les couleurs, le kraft les enterre, offrant au support un aspect très artisanal.
Pensé en 3D, le visuel prend une toute autre allure. Jouer avec les faces de l’objet permet de raconter un produit, l’histoire d’une fabrication…
L’emballage permet une mise en scène bien différente du support à plat. La découpe du paquet de pâtes permet de montrer le produit, avec cette couleur grise, si caractéristique du produit de qualité, peu raffiné, bio et bien loin du produit lisse et formaté de l’industrie.
Au recto le produit s’affiche clairement, associé à l’identité du producteur. La fleur reste l’élément central, déclinée du logotype. Par le jeu de la découpe, elle dévoile subtilement le produit. Une police de caractères grasse et extrêmement lisible affiche clairement le nom de la gamme. Les informations pratiques et secondaires se présentent plus sobrement, en lecture secondaire.
Pour le verso, nous créons des illustrations originales, qui retracent les étapes de fabrication et personnalisent le produit.
Nous avons exploré en amont d’autres univers de référence, plus traditionnels dans l’imagerie. Ces pistes furent rapidement abandonnées, l’univers de référence étant trop stéréotypé « américain ».
Pistes de recherche alternatives…
La personnalisation du produit a été étudiée aussi au recto, où il a été évoqué la représentation des producteurs – père et fille – pour créer de la proximité avec le consommateur. Cet angle d’attaque, très tendance depuis quelques temps, ajoute de l’affect au produit par le système de l’identification.
Le travail de déclinaison des étiquettes se décline naturellement des packagings. Seule différence et non la moindre : le papier ! Le papier kraft impose un traitement des couleurs particulier, car il influence très largement le rendu final en enterrant les contrastes. Cette contrainte n’existe pas ici sur papier blanc ou les couleurs prennent bien naturellement le pouvoir. Les rouges sont plus éclatants, le moutarde plus lumineux. Le résultat de cette matière première réside dans le positionnement du produit : l’un est plus authentique, l’autre se veut plus haut de gamme.
VATION 
MCDONALD’S 
LE DÉNICHEUR IMMO 
MR SIGNALETIC