Une immersion au cœur de l'intelligence artificielle …

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Création d'une exposition narrative

Quel beau défi notre agence a eu à relever en cette fin d’année 2023 ! Le samedi 9 décembre, le musée Urêka, lieu de la mémoire collective des mines d’uranium fêtait ses 10 d’existence. Missionnés pour l’occasion sur le montage d’une exposition en hommage à la Sainte Barbe, patronne des mineurs, nous avons eu, pour la deuxième fois consécutive, la chance d’explorer les méandres de l’intelligence artificielle pour mener notre créativité aux confins de l’inimaginable.

Merci à Cyril Malagnat de nous avoir fait confiance et d’avoir été le directeur artistique fou de cette belle aventure narrative et picturale.

Pour en savoir + sur le Musée Urêka, c’est par là !

Client

Orano / Musée Urêka
Bessines-sur-Gartempe [87]

Objectif

Confronter notre vision de la création avec le regard de l'intelligence artificielle…

Domaines de compétences

Nos missions

Une exposition narrative…

Tandis que les tissus qui cachaient les tableaux tombaient au sol, la voix douce de la comédienne Léa Miguel nous conta cette histoire :

Quelque part dans le temps, j’ai été barbare…

On raconte à mon sujet bien des histoires. Alors à celle-ci, pas plus qu’à une autre, vous n’êtes obligés de croire.

Des temps immémoriaux, la légende rapporte d’abord l’histoire d’une créature céleste à la beauté surnaturelle. Sa chevelure d’or et d’argent mêlés qui reflétaient la lumière des astres, semblait avoir été tissée par les fées. D’aucuns racontent qu’elle serait tout bonnement une étoile filante, déposée sur la planète bleue par de puissants esprits pour veiller sur les profondeurs de la terre.

Dans la contrée reculée du Limousin, non loin du village de Bessines-sur-Gartempe, naquit bientôt une autre légende, construite au fil des âges et de la transmission orale. Elle parlait d’une puissance protectrice dont la grâce et le courage éclairait le destin de vaillants mineurs partis à la conquête d’un mystérieux trésor.

Dans les profondeurs cachées des sols granitiques, leur quête les mena vers un métal rare et précieux, qui brillait d’une lueur incandescente, comme une étoile captive. Une substance jusqu’alors inconnue et qui portait en elle des vertus magiques. Ils la baptisèrent « uranium », en hommage à la septième planète du système solaire. Une sphère céleste qui brille d’une lumière particulière au sein du cosmos, et qui scintille d’une lueur douce et mystique, évoquant la pureté du ciel.

De cette étrange lumière, à l’aura d’une fée mystérieuse et protectrice, il n’y avait sans doute qu’un pas. Et la légende eut tôt fait de s’incarner ici-bas sous les traits d’une jeune fille du village, créature de grâce et de bonté. A dire vrai, on ne savait rien d’elle, si ce n’est qu’elle vivait désormais recluse dans une tour, loin de la communauté, une tour sombre où son père l’avait enfermée espérant lui faire expier sa foi naissante. Mais par une nuit de décembre, une violente tempête éclata au-dessus du village. Les éclairs zébraient l’horizon et la tour apparut aux habitants, éclairée comme en plein jour. Les mineurs, observant cette scène extraordinaire, comprirent que quelque chose de mystique était à l’œuvre. Ils ressentirent alors un lien profond avec ce qui se jouait sous leurs yeux ébahis. Et lorsque la foudre s’abattit sur la tour comme pour briser les pierres de granit de la prison, tous virent en la jeune femme une alliée céleste, et la main protectrice du destin. Elle devint alors pour tous la patronne des mineurs, une étoile d’espoir dans leur quotidien aventureux.

Au fil du temps, mille et une histoires prirent alors naissance autour de celle qui était considérée comme une fée par les uns, et une sainte par les autres. Des contes et des légendes qui ont traversé les âges jusqu’à nos jours. Et notamment ce fameux soir où le petit Pierre, attiré par l’aventure des mineurs d’uranium, se perdit après l’heure de fermeture dans les galeries du Musée Urêka…

Lorsque la nuit enveloppa le Musée et que les portes se refermèrent sur Pierre, il se retrouva plongé dans l’obscurité des galeries souterraines. Terrifié et totalement désorienté, il erra dans les recoins sombres du musée, où les souvenirs d’une époque révolue semblaient reprendre vie. Les ombres des mineurs du passé semblaient murmurer leurs histoires oubliées, tandis que les objets et les scènes d’exposition prenaient une vie nouvelle dans l’obscurité.

Mais tout à coup, l’enfant se retrouva face à une vision éblouissante. Une silhouette gracieuse et bienveillante émergea des ténèbres. Elle semblait scintiller comme une pluie d’étoiles, et ses yeux brillaient comme des gemmes précieuses. Elle se pencha doucement vers Pierre et sa voix, douce comme une brise, vint immédiatement apaiser les craintes du garçon. Soulagé, Pierre lui posa mille questions. Et l’apparition lui conta alors les mines granitiques du Limousin, la grande épopée des mineurs et la quête de l’uranium. Le garçon l’écoutait, captivé, et lorsqu’il finit par s’endormir dans la douce lueur de la lune, la créature s’évanouit comme elle était apparue. Bien entendu, personne ne voulut jamais croire à l’histoire de Pierre. Personne… à part les anciens mineurs. Et moi, Barbara, la Sainte-Barbe, je peux certifier que si vous savez regarder, vous pourrez peut-être m’apercevoir dans le miroir du passé.

Quelque part dans le temps, j’étais Barbara, fille d’un riche marchand d’Anatolie.
Je suis… la Sainte-Barbe. Un peu sainte, un peu païenne et un peu fée, comme il vous plaira de le croire, protectrice des mineurs, fantôme du Musée Urêka.

Écrit par Cyril Malagnat, chargé de communication du Musée Urêka

L’intelligence artificielle au service de notre imaginaire…

Notre équipe a travaillé en étroite collaboration avec le graphiste Patrick Knowlton pour mener à bien ce projet artistique.

Inspirés par des courants artistiques mythiques comme l’art gothique, l’art moderne, le constructivisme russe ou encore le pop art, nous avons interrogé l’IA jusqu’à obtenir une matière première prometteuse pour la confronter ensuite à l’art du photomontage et de la chromie. Notre quête artistique nous a conduit à produire cinq grands tableaux. Le cinquième fut l’objet d’une expérimentation de la réalité augmentée, où nous avons eu la joie de voir s’animer Barbara (Sainte Barbe) sous nos yeux ébahis.

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Certaines œuvres ont demandé la création de plus de cinquante images générées par MidJourney® puis leur photomontage dans Photoshop® avant de connaître leur esthétique finale. Une grande et longue exploration des potentiels des nouveaux outils d’aujourd’hui.

 

 

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