22/06/22

C’est l’histoire d’une jeune fille russe qui part à la conquête du pôle nord, sur les traces de son grand-père disparu. Voilà un synopsis qui sort du commun, n’est-ce pas ? Enfin, un bon synopsis ne suffit guère à faire la grandeur d’un film, me direz-vous. Vous auriez sûrement raison, ceci dit, mais « Tout en haut du monde », le long-métrage dont nous parlerons aujourd’hui, possède de nombreux autres atouts. 

 

Une réalisation à couper le souffle

 

Ce qui fait de ce film, réalisé par Rémi Chayé en 2015, un des meilleurs dans son genre, c’est avant tout son visuel. Les glaciers sibériques, les longues étendues d’eau glaciale, les montagnes qui tutoient les cieux : tout est orchestré dans des aplats de couleurs magistraux, qui n’auront de cesse d’émerveiller le spectateur. Les malins arrangements graphiques font souffler un vent nouveau sur une époque ancienne, un vent frais et poétique, marginal et bucolique. Le film a d’ailleurs été gracieusement accepté par des téléspectateurs pourtant très pointus, puisqu’il a remporté le prix du public au festival international d’animation d’Annecy. Ce n’est là qu’une des distinctions qu’il a pu recevoir, puisqu’il a, par exemple, décroché le grand prix du « Tokyo anime award » au Japon. Qui a dit que le cinéma français s’exportait mal ?

source : unification france

Une héroïne épatante

Le régal pour les yeux est permanent, mais ce n’est pas là l’unique tour de force de cette réalisation. L’héroïne, aussi intrépide qu’attachante, est excellemment bien imaginée, loin de tous les stéréotypes de genre qui collent encore à la peau de beaucoup de personnages féminins. À noter d’ailleurs que le réalisateur a tenu à une parité exacte dans les équipes d’animateurs qui étaient à la production, ceci explique cela.

 

Il ne tient désormais qu’à vous d’embarquer dans cette formidable aventure, et de vous laisser porter par un courant qui vous emmènera, sans aucun doute, tout en haut du monde.